Depuis des années, je sillonne La Garde comme infirmière à domicile. Chaque jour, je marche dans nos rues, je longe nos trottoirs, j’entre dans les maisons de celles et ceux qui ont besoin d’aide. Et chaque jour, je vois la même réalité : se déplacer dans notre ville est devenu difficile pour trop d’habitants.
Des trottoirs impraticables, des passages trop étroits, des obstacles impossibles à contourner avec une poussette, un déambulateur ou un fauteuil roulant. Des pistes cyclables qui s’interrompent d’un coup. Des cheminements dangereux qui dissuadent même les plus valides.
Je le vois au quotidien : quand la ville empêche de marcher, elle empêche de vivre.
Je rencontre des personnes âgées, des personnes fragiles, des personnes en situation de handicap.
Certaines sortaient encore un peu il y a quelques années. Aujourd’hui, elles n’osent plus.
Non pas par peur ou par manque d’envie, mais parce que la ville n’est pas conçue pour elles.
Je vois des habitants isolés chez eux parce qu'ils ne peuvent pas franchir un trottoir trop haut.
Je vois des personnes qui renoncent à des sorties essentielles pour éviter une chute.
Je vois des familles obligées de marcher sur la route, faute d’espace sécurisé.
Cette réalité, je la porte avec moi. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de m’engager.
Se déplacer n’est pas un détail. C’est ce qui permet de garder son autonomie, de voir ses proches, de faire ses courses, d’aller chez le médecin, de participer à la vie de la ville.
La mobilité, c’est la liberté.
Avec Unis pour La Garde, je veux remettre cette liberté au cœur de l’action publique.
Notre objectif est clair.
Largeur adaptée, revêtements continus, obstacles supprimés, traversées sécurisées.
Pas des bouts de pistes déconnectés, mais un réseau complet qui relie les quartiers, les écoles, les équipements publics.
Abords d’écoles apaisés, vitesses adaptées, cheminements protégés pour les familles.
Parce que quand une ville est accessible aux plus fragiles, elle devient accessible à tous.
Je ne veux pas d’une ville où seuls les plus valides peuvent circuler sans effort.
Je veux une ville où l’on pense d’abord à celles et ceux qui ont le plus besoin de nos choix publics.
Améliorer les déplacements du quotidien, ce n’est pas changer des trottoirs.
C’est changer des vies.
C’est redonner de l’air, de l’autonomie et de la dignité.
C’est aussi une manière de retisser du lien, de rendre notre ville plus fluide, plus agréable, plus vivante.
Je veux que chacun puisse sortir de chez soi en sécurité.
Je veux que nos enfants puissent marcher vers l’école sans danger.
Je veux que les parents puissent circuler avec une poussette sans devoir descendre sur la route.
Je veux que nos aînés puissent continuer à vivre chez eux, sans être prisonniers de leur quartier.
Je veux que la ville redevienne un espace de liberté.
C’est pour cela que je m’engage.
C’est pour cela que je me présente.
Et c’est avec vous que je veux transformer La Garde.